Salons de massage asiatiques
La problématique des salons de massage asiatiques se développe de manière croissante en Belgique. A titre d’exemple, la ville d’Anvers a constaté, entre 2013 et 2016, une augmentation de 43 % du nombre de nouveaux salons de massage. En outre, l’on constate un glissement de la problématique de la traite des êtres humains des restaurants asiatiques, faisant l’objet de contrôles croissants, vers les salons de massage asiatiques. Les dossiers transmis par la CTIF révèlent les éléments suivants concernant les intervenants: recours à des faux indépendants et/ou des hommes de paille, utilisation de sociétés dormantes subitement réactivées, constitution simultanée de plusieurs sociétés, recours à de multiples sociétés au nom du même propriétaire, changements successifs de gérants qui exploitent les mêmes salons de massage, changements réguliers de siège social. Concernant les opérations, les dossiers sont caractérisés par de nombreux versements en espèces et, plus occasionnellement, par des opérations de change de petites coupures en grosses coupures ou des transferts vers l’Asie ou en faveur d’intervenants d’origine asiatique. D’autres infractions sont également fréquemment observées concernant les salons de massage : faux dans la comptabilité, arriérés de paiements à l’ONSS, faillites successives, évasion fiscale, etc.